"Jungle Park" de Philippe Arnaud

Fiche technique :
Editions : Sarbacane
Collection : Exprim'
Prix : 15.50 euros
Nombre de pages : 277

Synopsis :

L'Afrique, continent prison gardé par des drones, est devenue le dépotoir des déchets industriels occidentaux, et le lieu où l'on parachute les condamnés à mort américains.
Tony Belluin est un de ces condamnés à mort, directeur d'un parc d'attractions célèbre, injustement accusé de terrorisme. Sauvé de la mort par Jean-Baptiste, le chef d'un réseau de résistants, il accompagne celui-ci au coeur de la jungle.
Pendant ce temps, la fille de Tony découvre la preuve qu'il n'est pas mort, puis la trace des auteurs du complot dirigé contre lui...

Mon avis :

J'avais lu Indomptables du même auteur et je l'avais beaucoup aimé. De plus, les titres de science-fiction sont assez rares chez Sarbacane et ça a suffit à me rendre curieuse. 

Le livre s'ouvre sur une citation qui m'a beaucoup choquée et qui a inspirée l'auteur pour cette histoire. Le moins qu'on puisse dire, c'est que ça commençait fort car ça donne tout de suite envie de lire la suite. Jungle Park se situe donc dans les 2050, où l'Afrique est devenu un dépotoir géant. Tony, la quarantaine, a été accusé à tort et, comme tous les condamnés à mort, il est envoyé en Afrique. Pendant ce temps, sa fille Joannie, convaincue de son innocence, mène l'enquête pour essayer de le retrouver. 

C'est une lecture qui m'a bien plu dans l'ensemble. L'idée de base est déjà intéressante, tout comme l'aspect politique qui est apporté au récit. L'intrigue est elle aussi prenante, avec tout un côté "enquête" que j'ai apprécié. Le problème que j'ai rencontré, c'est que j'ai trouvé certains passages trop denses et complexes. Dès le début, il faut bien s'accrocher pour tout saisir et, je l'avoue, ça m'a un peu perdue. Heureusement, les choses s'éclaircissent peu à peu et on finit par s'y retrouver. Le début du livre est in medias res puisque la première scène se passe lorsque Tony saute de l'avion au-dessus de l'Afrique. La première phrase étant "Il ne sait pas si ce putain de parachute va s'ouvrir.", le suspense est tout de suite présent !

Malgré ce début un peu compliqué, j'ai beaucoup aimé le reste du livre. Il y a différentes narrations et, comme toujours dans ces cas-là, l'une à une ma préférence. En effet, j'ai préféré les passages sur Joannie et sa meilleure amie Serena aux chapitres consacrés à Tony. Je pense que c'est simplement parce que Joannie est plus proche de mon âge et que, en tant que personnage, je m'y suis davantage attachée. J'ai adoré le duo qu'elle forme avec Serena, puis le quatuor que l'on découvre un peu plus tard. C'est un chouette groupe à suivre ! Par contre, les aventures du père de Joannie, Tony, ont un rythme plus soutenu et il se passe plus de choses dans ses chapitres. Mais bien sûr, avoir les deux côtés est intéressant, ainsi, on peut à la fois voir ce qu'il se passe en Afrique et en Europe. 

En conclusion : Une bonne lecture malgré quelques passages un peu denses. J'ai surtout aimé l'enquête menée par Joannie et les personnages.