"Le jour où Anita envoya tout balader" de Katarina Bivald

Fiche technique :

Editions : Denoël
Traductrice : Marianne Ségol-Samoy
Prix : 21.90 euros
Nombre de pages : 459

Synopsis :

L'été de ses dix-huit ans, Anita Grankvist s'était fixé trois objectifs : apprendre à conduire une moto, acheter une maison et devenir complètement indépendante.
Presque vingt ans plus tard, Anita n'a toujours pas réalisé ses rêves. Elle mène une petite vie tranquille, seule avec sa fille Emma, et travaille au supermarché local. Le départ d'Emma pour l'université va bouleverser ce quotidien un peu fade. Anita va devoir gérer quelque chose qui lui a cruellement manqué ces deux dernières décennies : du temps livre.
Qu'à cela ne tienne, Anita commence à prendre des leçons de moto, se lance dans un projet impossible, apprend à connaître sa mère légèrement sénile, et tombe follement amoureuse.
Finalement, n'est-ce pas merveilleux de réaliser ses rêves d'adolescence à l'approche de la quarantaine ?

Mon avis :

L'année dernière, j'avais lu le premier roman de l'auteur, La Bibliothèque des coeurs cabossés, qui a fait un carton et que j'avais adoré. Alors naturellement, j'avais hâte de lire son nouveau livre. Bien que l'ayant un peu moins aimé que son autre titre, j'ai quand même trouvé que c'était une lecture très sympa.

Lorsque sa fille Emma quitte la maison pour aller étudier à l'université dans une autre ville, Anita est désemparée. Vivre seule et occuper son temps libre lui semble être des obstacle insurmontables. Pour s'occuper, elle décide de prendre des cours de moto, ce dont elle rêvait pendant son adolescence. A partir de là, les choses vont changer petit à petit pour elle.

Katarina Bivald sait décidément écrire des livres sans prise de tête et qui font passer de bons moments aux lecteurs. On retrouve son style simple et fluide, ce qui fait que je n'ai même pas vu les pages défiler. Comme dans son précédent livre, l'intrigue se passe dans une petite ville (en Suède cette fois-ci) qui, a priori, n'a rien de palpitant. Et pourtant, de véritables amitiés vont se lier entre certains habitants et on sent le côté chaleureux de la ville. J'aime beaucoup ce genre de décor; on rencontre plein de personnages secondaires, que l'on apprend à découvrir au fur et à mesure qu'ils se dévoilent. Tous ont leur histoire personnelle qui les rend uniques.

L'intrigue est toute simple, puisque l'on suit Anita dans sa recherche du bonheur, en quelque sorte. Quitter sa fille a été très difficile pour elle et elle doit apprendre à vivre autrement, à entreprendre de nouvelles choses. Au début, j'ai eu beaucoup de peine avec ce personnage : je trouvais sa fille de dix-neuf ans bien plus mature qu'elle et ça me dérangeait. Elle avait aussi tendance à s'apitoyer sur elle-même. Mais bien sûr, il fallait partir de là pour qu'il y ait une vraie évolution du personnage et, par la suite, je l'ai mieux appréciée. J'ai préféré d'autres personnages, peut-être moins originaux, comme Emma ou Lukas.  

C'est un roman feel good comme on dit. Je ne vais pas vous mentir, il n'y a pas des rebondissements incroyables et tout est assez prévisible (en même temps, si je ne me trompe pas, c'est le genre qui veut ça). C'est le genre de lecture qui fait du bien de temps en temps et qui m'a, personnellement, souvent fait sourire. 

En conclusion : Une très bonne lecture avec des personnages intéressants, même si l'héroïne ne m'a pas convaincue tout de suite. Un livre sympa et léger !