"La Fille en rouge" de Kate Hamer

Fiche technique :

Editions : Denoël
Traducteur : Pierre Ménard
Prix : 20 euros
Nombre de pages : 432

Synopsis :

Le cauchemar de tous les parents : un enfant qui disparaît dans la foule.
Beth élève seule sa fille de huit ans, Carmel, et n'a qu'une hantise : que celle-ci, qui a une fâcheuse tendance à s'égarer, vienne à disparaître. Et son pire cauchemar ne tarde pas à se réaliser. Un samedi matin brumeux, alors que mère et fille participent à un festival local, Beth perd Carmel de vue dans la foule. L'instant d'après, la petite a disparu.
Anéantie, Beth se lance alors dans une quête solitaire. Peu importe ce que lui disent les autorités, elle n'en démord pas : elle sait que Carmel finira par revenir.
Pendant ce temps, Carmel est entraînée dans un étranger voyage qui va la conduire dans un lieu des plus inattendus où elle ne pourra compter que sur ses propres ressources.

Mon avis :

Une jeune enfant qui disparaît dans la foule ? L'idée de base a beau sembler tout à fait banale, La Fille en rouge est un thriller en réalité très original. Généralement, dans ce genre  de livres, nous avons le point des vues des parents et de la famille, tout en suivant les progrès de l'enquête policière. Ici, ce n'est pas le cas : un chapitre sur deux, c'est le point de vue de Carmel qui nous est livré. Ainsi, on sait exactement ce qu'il lui arrive et l'enjeu n'est pas de savoir si l'enfant va être retrouvée morte ou vivante (comme c'est souvent le cas dans les histoires de kidnappings). Au contraire, on essaie de comprendre les raisons des kidnappeurs et on voit les réactions de Carmel. En parallèle, on a également accès à l'histoire de la mère de Carmel, confrontée à cette terrible situation. Cela donne un certain rythme à l'histoire. J'ai trouvé la construction vraiment bonne et j'ai tout particulièrement aimé les chapitres consacrés à Carmel.

En effet, Carmel va vivre une véritable aventure de son côté. Ce n'est pas une histoire forcément glauque comme on pourrait s'y attendre, c'est beaucoup plus fin que ça. Les révélations nous sont données au compte-goutte et, lorsque les motivations des kidnappeurs se dessinent, j'ai été très surprise. Encore une fois, l'auteure sort des chantiers battus et invente une histoire innovante et à la fois terriblement plausible. Le fait que Carmel n'ait que huit ans au moment de sa disparition fait d'elle un personnage naïf, un trait de caractère qui, évidemment, joue un grand rôle dans ce roman. De l'autre côté, sa mère, Beth, passe par toutes les émotions. D'abord abattue et se sentant coupable, au fil des semaines et des mois qui passent, elle va devoir sortir la tête de l'eau. Sans trop vous en dévoiler, on suit les personnage pendant une longue période et j'ai aimé les voir toutes les deux (Beth et Carmel) évoluer peu à peu.

En conclusion : Un livre addictif dont j'ai aimé la narration très particulière pour un thriller.