"Autopsie (tome 1) : Whitechapel" de Kerri Maniscalco

Fiche technique :
Editions : Milan
Traductrice : Emmanuelle Pingault
Prix : 15.90 euros
Nombre de pages : 341

Synopsis :

J'étudie le corps des femmes qu'il assassine de sang-froid.
J'assiste, impuissante, à la terreur qu'il fait régner sur Londres.
Je sens son ombre peser sur moi. Ses sourires malsains. Son regard de tueur.
Je pense connaître l'éventreur…

Mon avis :

Reprenant l'histoire du célèbre tueur en série Jack L'Eventreur, Autopsie nous propose de suivre Audrey Rose Wadsworth, une jeune fille de bonne famille passionnée par la médecine légale, qui est bien déterminée à trouver le meurtrier. En arrangeant certains événements et dates pour mieux servir son histoire, l'auteure nous plonge dans l'angoissante Londres de 1888.

Il m'a fallu une bonne cinquantaine de pages avant d'apprécier ma lecture car le début m'a paru un peu laborieux; il est rempli de scènes où les personnages découpent les corps des défunts et j'avoue que ça ne m'a pas tout de suite donné envie de lire la suite. Mais, lorsque l'enquête démarre, l'intrigue commence à être très intéressante. L'atmosphère est très sombre et certains passages font frissonner, en particulier ces nombreuses scènes de dissection.  

De suspect en suspect, Audrey Rose et Thomas, son acolyte, vont se rapprocher de la vérité, jusqu'à découvrir l'identité de Jack L'Eventreur. Malheureusement, l'auteure avait laissé de nombreux (et trop gros) indices tout au long du livre et j'avais deviné très tôt qui était le coupable (et, par ailleurs, j'avais très envie de réveiller Audrey Rose qui n'a pas eu beaucoup de jugeote sur ce point). Je n'ai donc pas été très étonnée par la révélation finale. En revanche, les motivations du tueur m'ont surprise et les dernières scènes sont très intenses.

L'un des atouts majeurs d'Autopsie, ce sont ses personnages : j'ai absolument adoré les deux protagonistes. Audrey Rose est une vraie féministe (même si le mot est un anachronisme) et ses idées ne plaisent évidemment pas à tout le monde, à cette époque. La mode ne l'intéresse pas le moins du monde. Elle, ce qu'elle veut faire, c'est être médecin légiste comme son oncle. Mais évidemment, ce n'est aussi simple que cela et elle devra se battre contre les préjugés et les regards qui l'accompagnent lorsqu'elle se rend sur une scène de crime, où les femmes ne sont bien sûr pas les bienvenues. Thomas Cresswel est le genre de personnage que l'on commence par détester, puis par adorer. Il est terriblement arrogant et sûr de lui, mais j'ai aimé son humour et les piques qu'ils se lancent sans cesse, Audrey Rose et lui.

En conclusion : Une lecture sympathique, mais qui manque malheureusement de suspense. 

Merci aux éditions Milan pour cet envoi.