"Sept secondes" de Tom Easton

Fiche technique :

Editions : Lumen
Prix : 15 euros
Nombre de pages : 369

Synopsis :

Après un éprouvant voyage à travers le continent ravagé par la guerre civile, Mila a enfin atteint son but : les Îles. Elle espère se construire une nouvelle vie dans ce havre de paix, dont les habitants vivent tous avec une puce téléphonique à l'intérieur de la tête. Personne ne manque de rien, au point qu'on ne travaille que si on le souhaite. Mais pendant qu'on implante à la jeune fille, comme à tout un chacun, un téléphone personnel, on découvre un élément étranger à l'intérieur de son crâne... un appareil qui ressemble étrangement à une bombe !

Mila n'a plus le choix, elle doit fuir. Elle se retrouve pourchassée par tous les Agents du pays - à commencer par Adam, l'homme assigné depuis le début à sa surveillance, qui, grâce à la puce en question, peut voir par ses yeux et suivre ses moindres faits et gestes. Il ne se prive pas d'essayer de la raisonner. Mais Mila est bien décidée à exploiter son seul avantage : un décalage de sept secondes dans la retransmission. Sept toutes petites secondes d'avance sur ses poursuivants, et sept seulement, pour tenter d'échapper à l'implacable traque et de découvrir ce que fait cet objet étrange dans son cerveau. Qui l'a mis là ? Et pourquoi ?

Une impitoyable course contre la montre commence, qui pousse peu à peu Mila dans ses retranchements. Contrainte de faire preuve d'une inventivité permanente, elle doit exploiter toutes les failles du système et rivaliser de sang-froid, de réactivité et de ruse pour survivre. Tout cela, alors que l'ennemi murmure à son oreille ! 

Mon avis :

Sept secondes était la sortie de septembre que j'attendais avec le plus d'impatience. J'ai certainement placé la barre trop haut, car je n'ai pas été aussi emballée que ça (c'est la première fois avec un livre de chez Lumen, que je remercie pour cet envoi).

Commençons par le positif. Le contexte est vraiment très intéressant, puisque le thème principal est l'immigration, ce dont on ne fait que parler depuis quelques semaines. J'ai beaucoup aimé tout ce qui entoure les personnages et, en particulier, la dichotomie entre les Îles (la Grande-Bretagne) où tout le monde semble heureux et le continent, où les habitants travaillent uniquement pour servir les Îles. Le téléphone ancré dans le cerveau est une idée que j'ai également appréciée; on est en quelque sorte dans une télé-réalité permanente, puisque tout le monde peut voir à travers les yeux de n'importe qui. Les bases du livre avaient donc tout pour me plaire.

Cependant, ces points positifs ne m'ont pas suffi. Tout d'abord, l'entrée en matière m'a semblé trop brusque. J'aime quand on entre dans le vif du sujet dès le départ mais, ici, j'aurais préféré avoir plus de repères, ce qui m'aurait évité d'être dans le flou pendant quelques chapitres. Les événements du passé de Mila nous sont exposés grâce à des flash-backs qui interviennent de temps à autre; néanmoins, il faut vraiment beaucoup de temps avant que l'on comprenne toutes les raisons qui ont poussé Mila à suivre Julian jusqu'aux îles. Il est vrai que ça permet de garder une sorte de mystère, mais ça ne m'a pas vraiment séduite.

Ensuite, et c'est rare que je dise ça, j'ai trouvé le rythme trop rapide. Comme le livre entier est consacré à la traque de Mila, on est véritablement dans une course qui ne s'arrête jamais. Evidemment, ceci est un point négatif pour moi mais ce sera certainement quelque chose de positif pour d'autres. Personnellement, j'aurais préféré qu'il y ait parfois des moments de répits, où l'on puisse souffler et, peut-être, développer un peu les relations entre les personnages, ce qui est trop peu approfondi à mon goût. Le fait que l'on soit continuellement dans une poursuite m'a lassée. En revanche, j'ai bien aimé la fin, qui change de ce qu'on peut voir habituellement dans les dystopies. 

En conclusion : Une lecture mitigée. Ce n'est pas que je n'ai pas aimé, puisque plusieurs choses m'ont quand même plu et en particulier le contexte, mais j'en attendais plus.