Depuis que ses parents ont dû fuir la répression d'un gouvernement brutal, Standish vit avec son grand-père dans la "zone 7", celle des impurs, privés de tout, surveillés en permanence... Dyslexique, il subit à l'école brimades et humiliations jusqu'au jour où il se lie d'amitié avec son nouveau voisin, Hector. Ensemble, ils rêvent de s'évader sur Juniper, la planète qu'ils ont inventée. Mais Hector et ses parents disparaissent sans laisser de trace... Ont-ils été supprimés ?
Mon avis :
Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse pour l'envoi des épreuves non-corrigées de ce livre, qui paraîtra le 26 septembre en librairie.
Tout d'abord, il faut savoir que, malgré les 250 pages que comportent le livre, le lire ne prend que quelques petites heures : l'écriture est très grosse et les chapitres ne durent que deux à quatre pages en moyenne. Ce genre de "structure" est une question de goûts selon moi : certains penseront que la centaine de chapitres coupent trop le récit. Pour ma part, je trouve que cela donne un rythme à l'histoire, ce qui est évidemment un bon point !
Le personnage principal, Standish, a quinze ans et est dyslexique. Il ne sait pas bien lire, ni écrire, et il est donc, à l'école, la cible des moqueries de ses camarades. Ce qui fait le charme de ce garçon, c'est qu'il a énormément d'imagination. Cependant, il m'a semblé très gamin : j'avais parfois l'impression qu'il n'avait qu'une dizaine d'années. Il est néanmoins très attachant, tout comme les autres personnages qui gravitent autour de lui.
Le récit est écrit à la première personne : Standish nous raconte certains événements marquants de son passé, comme la disparition de ses parents ou sa rencontre avec son meilleur ami Hector. Ces flash-backs interviennent très régulièrement dans le présent, ce que j'ai bien aimé.
Logiquement, ces flash-backs auraient dû nous en apprendre davantage sur l'époque (nous sommes ici dans les années 1950) et sur le régime totalitaire inventé par l'auteur. En effet, Une planète dans la tête est une uchronie, c'est-à-dire que l'auteur a imaginé un monde où le nazisme se serait installé (on le comprend à la rapide évocation des yeux bleus et de la chevelure blonde et aux nombreux noms allemands) et, par conséquent, le monde tel que nous le connaissons n'existe pas : la société est répartie par zones, certaines étant plus riches que d'autres. Malheureusement, tout ceci reste dans le flou le plus total : on ne sait pas ce qu'il s'est passé, dans quelles circonstances, que représentent en détails les différentes zones... bref, ce point-ci ne m'a vraiment pas semblé abouti. (Ou est-ce un choix de l'auteur ? Mais, dans ce cas, je ne comprend pas bien à quoi cela sert...).
En revanche, l'intrigue est bien ficelée et le fil rouge m'a conquise (vous le découvrirez en lisant le livre, je ne veux pas en dire trop). Le style d'écriture de Sally Gardner est très particulier. Le premier mot qui me vient à l'esprit est "haché". Dans l'ensemble, cela m'a plu, mais la répétition de "Merde à la puissance mille", l'insulte favorite de Standish m'a fortement agacée. Quant à la fin, elle est tout simplement bouleversante.
En conclusion : J'ai aimé les personnages, l'écriture et les chapitres courts. Mais j'aurais aimé en apprendre davantage sur la société totalitaire, point qui aurait mérité d'être plus approfondi.
J'ai beaucoup apprécié cette réception Gallimard jeunesse :)
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé même si j'ai été un peu déçu :/
RépondreSupprimerPS : tu as un très jolie blog !