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vendredi 7 octobre 2016

"Les grands" de Sylvain Prudhomme

Fiche technique :
Editions : Folio
Prix : 7.70 euros
Nombre de pages : 247

Synopsis :

Guinée-Bissau, 2012. Guitariste du Mama Djombo, un groupe fameux de la fin des années 1970, Couto vit d'expédients. Alors qu'un coup d'Etat se prépare, il apprend la mort de Dulce, la chanteuse. Le soir tombe sur la capitale, les rues bruissent, Couto déambulent. Dans ses pensées trente ans défilent, souvenirs d'une femme aimée, de la guérilla contre les portugais, mais aussi des années fastes d'un groupe qui joua une musique neuve, portée par l'élan et la fierté d'un pays. Au coeur de la ville où l'on continue de s'affairer, indifférent aux premiers coups de feu qui éclatent, Couto et d'autres anciens du groupe ont rendez-vous : c'est soir de concert au Chiringuitó.


Mon avis :

Lorsque Couto apprend la mort de Dulce, chanteuse de son groupe de musique, c'est l'occasion pour lui de se replonger dans ses souvenirs. A travers ces derniers, le roman retrace l'histoire de Couto, de Mama Djombo (son groupe de musique) ainsi que celle de la Guinée-Bissau, où se passe le roman. Il faut savoir que Super Mama Djombo est un vrai groupe de musique (qui a été très connu), tout comme la plupart des personnages existent réellement, à l'exception de Couto. Pourtant, les faits sont fictifs. Réalité et fiction se mélangent donc dans ce roman. Si vous êtes intéressés par cette lecture, je vous conseille d'ailleurs d'écouter la musique du groupe comme fond sonore, ça met bien dans l'ambiance.

J'ai trouvé le début du livre assez difficile; j'ai eu beaucoup de peine à m'y immerger, sans doute parce que le style est très particulier. Les dialogues, par exemple, sont présentés étrangement puisqu'il n'y a pas de tiret. Ça paraît être une différence peu notoire, mais comme je n'en ai pas l'habitude, ça m'a vraiment déstabilisée au début. On passe aussi rapidement du passé au présent au gré des souvenirs de Couto. Encore une fois, on finit pas s'y habituer, mais ce n'est pas évident à suivre au départ. Je pense qu'il m'a fallu arriver au milieu du roman pour être prise par l'histoire. Il faut dire que la deuxième partie est davantage consacrée à l'histoire de Couto et de Dulce, ce qui m'a plus intéressée que les passages politiques (ne connaissant pas l'histoire de ce pays, j'ai parfois été un peu perdue).

Ce que j'ai surtout aimé, c'est l'importance donnée à la musique et au monde de la musique dans son ensemble. Les membres du groupe sont bien dépeints, j'ai d'ailleurs aimé les personnages de Couto et de Dulce. Les autres membres, eux, sont plus en retrait et il est difficile de s'y attacher. J'ai aussi aimé découvrir quelques anecdotes, notamment sur les liens entre les générations des groupes de musique. On se rend compte que Mama Djombo n'est plus aussi connu qu'avant et qu'un groupe de jeune les a en quelques sortes remplacé. C'est grâce à de courts passages comme celui-là qu'on se rend compte du temps qui a passé.

En conclusion : Même s'il m'a fallu du temps pour me plonger dans cette lecture, j'ai aimé la seconde partie ainsi que le thème de la musique, très bien décrit.


4 commentaires:

  1. Je ne suis pas très tentée par ce roman.. Malgré ton avis positif et la présence de la musique, le résumé ne me botte pas.

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  2. J'ai lu Dans les forêts de Sibérie de l'auteur et j'avais bien aimé mais je ne pense pas lire celui-ci malgré ton avis relativement positif :D

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  3. Il serait juste parfait pour moi qui cherche à changer un peu de registre en ce moment! Je me le garde dans un coin de la tête^^

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